L'art de révéler l'invisible
Supprimer les passants indésirables d’un lieu très couru, rendre l’eau du Léman cotonneuse ou encore le mouvement des nuages perceptible, alors même que l’oeil nu ne saurait le capter. Nulle magie dans ces tours de force photographiques, ni la moindre utilisation d’un logiciel de retouche d’image. Seuls le temps - long -, l’utilisation de filtres NiSi et une bonne dose de savoir-faire permettent à certains initiés de révéler l’invisible.
Sur la plage de Préverenges, à une encablure à peine de Morges, six bipèdes entament un après-midi de mars une drôle de danse avec leur trépied. Il s’agit d’une espèce encore rare sur les rives lémaniques: des amateurs de pose longue. Annick Jaquillard et Dominique Dubied distillent avec passion leurs enseignements à quatre participants tout ouïe. Equipés de filtres NiSi, ils s’initient pour certains, peaufinent pour d’autres, cette approche singulière de la photographie de paysage.
« L’apprentissage de la pose longue nécessite la compréhension de notions techniques incontournables que nous abordons avec toute la pédagogie nécessaire. Stabilité de l’appareil lors de la prise de vue, utilisation du mode Bulb, cadrage et mise au point avant la mise en place des filtres, calcul du temps de pose en fonction de l’effet souhaité et des conditions de luminosité notamment; autant de paramètres qu’il s’agit de maîtriser afin que la vision créative de chacun puisse s’exprimer au mieux », explique Dominique Dubied.
Pour que l’expérience soit la plus qualitative possible, les deux photographes professionnels ont choisi de mettre à disposition des participants des kits NiSi, comprenant notamment un porte-filtre et plusieurs filtres à densité neutre permettant de varier les temps de pose. « La qualité optique des filtres NiSi, exempts de toute dominante de couleur et réalisés en verre plutôt qu’en résine, s’avère optimale. Idem pour le porte-filtre en métal anodisé: la fabrication est sans reproche. Même la pochette permettant de stocker le matériel en toute sécurité est ergonomique, bien réfléchie et pratique! », s’exclame le duo.
Un souci du détail qui tient également à coeur à Annick et Dominique dans la préparation de chaque workshop proposé. Grâce à l’envoi d’un questionnaire préparatoire à chaque participant, ils définissent au mieux les attentes et le niveau de chacun, et se renseignent sur le matériel photo utilisé afin de pouvoir répondre aux questions techniques spécifiques. A l’issue de chaque formation, les participants reçoivent également une documentation résumant l’ensemble des notions théoriques abordées ainsi qu’un questionnaire d’évaluation. « On fait du sur-mesure et on tient à ce que les gens qui nous font confiance soient pleinement satisfaits. Leur appréciation nous est donc précieuse! », précise Annick.
Repérage minutieux des lieux qui servent d’écrin aux formations, matériel NiSi de référence et attention de tous les instants: les formations proposées par Annick et Dominique ne laissent rien au hasard. Le résultat? La passion des deux compères est belle et bien contagieuse!
Biographies
Annick Jaquillard est à la fois graphiste de formation, gemmologue et photographe. Née à Montréal, elle tombe en amour - selon la belle expression québécoise - avec le Léman et ses paysages qu’elle n’a de cesse de photographier dès qu’elle le peut. De Genève à St-Gingolph, Annick scrute le moindre sujet photographique qui se présente sur sa route et l’immortalise, en pose longue bien souvent. Plongeoirs et pontons lémaniques n’ont plus de secret pour elle!
Dominique Dubied reçoit de son père, à l’occasion de ses 18 ans, un appareil photo. Il s’attèle à la compréhension de la prise de vue sous l’angle technique tout d’abord, puis, avec l’émergence des réseaux sociaux et les échanges qu’ils permettent, ouvre ses horizons créatifs. Devenu photographe professionnel, il prend plaisir à transmettre ses connaissances lors de cours, stages et autres workshops qu’il organise, pour certains d’entre eux, conjointement avec Annick.
